Construire une maison
Jack London
Traduction de l’anglais (États-Unis) et postface par Anne-Sylvie Homassel
« Peut-être à cause de la vie pratique que j’ai menée, je bénis l’utilitarisme et j’en suis arrivé à penser que l’utilité et la beauté doivent se confondre, et qu’il n’existe pas d’objet usuel qui n’ait pas besoin d’être beau. » En 1906, sous le prétexte de construire sa maison idéale, Jack London dénonce violemment le paraître et le factice, qu’il juge souvent inutiles et peu fiables. C’est également le moyen pour lui de concevoir une demeure qui, par son organisation, respectera les classes sociales, l’économie, la nature… – en un mot, l’être humain. Car la politique n’est jamais loin chez l’écrivain que l’on a trop souvent cantonné à ses romans pour enfants. Et la maison est un thème récurrent dans son œuvre : pour preuve, il avait déjà utilisé, pour décrire la société, la métaphore de l’édifice dans Ce que la vie signifie pour moi (Les Éditions du Sonneur, 2006).
Né à San Francisco en 1876, Jack London est issu d’un milieu marginal. Il parvient au succès après des années de pauvreté, de vagabondage et d’aventures en écrivant L’Appel de la forêt. Ses nouvelles et ses romans sont souvent des récits de voyage où la nature représente un idéal de pureté face à l’injustice de la société. London a aussi été un militant socialiste très actif et nombre de ses textes, comme Le Peuple de l’abîme, Le Talon de fer, ou Révolution et autres essais – dont est extrait Construire une maison – sont de féroces critiques sociales. Jack London meurt en 1916 à Glen Ellen.
ISBN : 9782916136745
Collection : La Petite Collection
Domaine : Littérature étrangère, États-unis
Période : XXe siècle
Pages : 48
Parution : 5 juin 2014