Mon suicide
Henri Roorda
À cinquante-cinq ans, Henri Roorda (1870-1925) est un homme fatigué et endetté, qui ne supporte plus le carcan imposé par la société, l’argent, les conventions. L’écrivain et professeur de mathématiques décide donc d’en finir. Avant de se tirer une balle en plein cœur, il écrit Mon suicide, qu’il adresse à ses proches. Dans ce texte empreint d’un « pessimisme joyeux », il explique son geste, qu’il accomplit en toute lucidité. Sous le désenchantement d’un homme dépité perce cependant un immense amour de la vie, empli de vitalité et d’ivresse. Mais, écrit Roorda, à celui qui « n’a aucun goût pour les travaux forcés, il reste une ressource : c’est de s’en aller ».