Ring Lardner

Journaliste dès son adolescence, l’esprit caustique de Ring Lardner (1885-1933), sa connaissance du milieu du sport, et du base-ball en particulier, son aptitude à portraiturer ses héros lui accordent rapidement un large public de lecteurs. Dans les années qui suivent la Première Guerre mondiale, il écrit de moins en moins pour la presse quotidienne et de plus en plus pour le théâtre et les magazines. En 1924, la parution de How to Write Short Stories lui attire pour la première fois l’attention des critiques, notamment du plus prestigieux d’entre eux, H. L. Mencken. De grands auteurs comme Scott Fitzgerald, James Barrie et Virginia Woolf saluent son talent – Ernest Hemingway reconnut même s’être inspiré de lui dans sa jeunesse. Son œuvre est adaptée sur les planches et sur le grand écran. Bref, l’ancien reporter sportif devient l’un des écrivains les plus influents de l’âge du Jazz. Mais sa santé fragile et son alcoolisme chronique ont bientôt raison de lui : il meurt à 48 ans, en septembre 1933.
Ring Lardner a publié dix-huit livres de son vivant : des nouvelles, des poèmes, une pièce de théâtre, une fausse autobiographie et des parodies de contes et de romans. Jusqu’à présent, seuls trois recueils de ses nouvelles ont été publiés en France : Champion (10/18, 1999) ; Y en a qui les aiment froides (Rivages, 2006) et De l’influence négative des femmes sur les performances des champions (Bernard Pascuito, 2007).

Valery Larbaud

Fils unique d’un père pharmacien propriétaire des sources de Vichy Saint-Yorre décédé huit ans après sa naissance, Valery Larbaud (1881-1957) est élevé par sa mère. Rentier grâce à la fortune familiale, il effectue de longs voyages en Europe et fréquente de nombreuses stations thermales pour soigner sa santé fragile. En 1911 paraît son premier roman, Fermina Márquez, bientôt suivi de A. O. Barnabooth. Parlant l’allemand, l’italien, l’espagnol et l’anglais, il fait découvrir en France des auteurs tels que James Joyce, Samuel Butler, Walt Whitman, William Faulkner ou Jorge Luis Borges. En 1935, une hémorragie cérébrale le rend hémiplégique et aphasique, l’immobilisant dans un fauteuil durant les vingt-deux dernières années de sa vie.

Tabish Khair

Poète, romancier, journaliste, critique littéraire, Tabish Khair est professeur de littérature à l’université d’Aarhus, au Danemark. Né à Gaya, dans le Bihar, en 1966, il a publié son premier recueil de poèmes, Where Parallel Lines Meet, en 2000 chez Penguin. Son premier roman, Apaiser la poussière, publié aux Éditions du Sonneur en 2010, fut sélectionné pour le Encore Award, prix décerné par la Société britannique des Auteurs. Il collabore régulièrement à divers journaux et magazines britanniques, américains, indiens, danois… tels The Guardian, Outlook India, Times of India, The Independent, The Wall Street Journal, etc.

Jamie James

Jamie James, ancien critique d’art au New Yorker, était romancier et essayiste. Installé en Indonésie depuis une quinzaine d’années, il est mort à Bali début 2020.

E. W. Heine

Né en 1940 à Berlin, E. W. Heine fait ses débuts littéraires en 1974 avec la publication du magazine Sauerkraut et la fondation du cabaret politico-littéraire du même nom. Architecte de formation, il se consacre entièrement à l’écriture à partir de 1986, écrivant des romans historiques ainsi que de courtes nouvelles emplies d’humour noir, dont le caractère percutant a immédiatement séduit le lectorat allemand.

Lafcadio Hearn

Lafcadio Hearn est né en 1850 en Grèce, d’une mère grecque et d’un père irlandais. À peine adulte, il part tenter sa chance à Londres puis aux États-Unis. Il devient correcteur à Cincinnati, où il commencera dès 1874 à rédiger des reportages à sensation pour The Inquirer, avant de partir pour la Nouvelle-Orléans. De cette époque datent ses premières publications en volume : deux recueils de contes, Feuilles éparses de littérature étrange et Quelques fantômes chinois, ainsi que des ouvrages consacrés à la culture créole. Il s’installe à la Martinique en 1887 et y demeure jusqu’en 1889, le temps de collecter les récits et croquis de Deux ans dans les Antilles françaises et d’écrire deux romans, Chita et Youma. Puis il gagne le Japon, sa dernière patrie, où il écrit plus d’une dizaine d’essais et de recueils de contes. Il meurt en 1904, quelques mois après la publication aux États-Unis de son recueil le plus connu, Kwaidan.

Zane Grey

Né à Zanesville, dans l’Ohio, en 1872, Zane Grey passe une bonne partie de son enfance à cultiver ses deux passions, la pêche et l’écriture (il était grand lecteur de romans d’aventures). Excellent joueur de baseball, il doit cependant se résigner à devenir dentiste, comme son père. Marié en 1905 à Dolly Roth, il se consacre enfin pleinement à l’écriture grâce à l’assistance financière de sa femme. Après quelques échecs (ses quatre premiers romans sont refusés), il connaît la célébrité avec The Heritage of the Desert (1910) et surtout avec Les Cavaliers des canyons (1912), son plus grand succès, et l’un des westerns souvent défini comme le « plus populaire de tous les temps ». Suit une carrière d’une extraordinaire productivité – quatre-vingt-dix livres, dont une partie sera publiée à titre posthume : pour l’essentiel, des westerns, mais aussi des livres sur la chasse, la pêche et le baseball. Globe-trotter et pêcheur acharné, mari infidèle, âme tourmentée, l’écrivain prolifique meurt en octobre 1939 en Californie.
Grey est une source constante d’inspiration pour l’industrie cinématographique : ont été tirés de ses romans plus d’une centaine de films – Les Cavaliers des canyons ont donné naissance à cinq films entre 1918 et 1996.

Yves Gourvil

Né en 1950, Yves Gourvil est comédien et metteur en scène. Serait-ce le compagnonnage de tant de grands textes et personnages rencontrés de scènes en scènes qui l’a conduit à l’écriture ? Requiem des aberrations est son premier roman.

Maxime Gorki

Alekseï Maksimovitch Pechkov (1868-1936), élevé dans la pauvreté, exerça de nombreux petits métiers avant de se consacrer, à partir des années 1890, à l’écriture sous le pseudonyme de Gorki, l’« amer ». Romancier des vagabonds et des déclassés, ses idées révolutionnaires le conduisirent en prison, puis à l’exil à diverses reprises. Auteur de romans (dont le plus connu est La Mère), de contes, de nouvelles et de pièces de théâtre (dont Les Bas-Fonds, adapté au cinéma par Jean Renoir et Akira Kurosawa), il s’éteignit en URSS, qu’il avait regagnée en 1929.

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