Ce que la vie signifie pour moi
Jack London
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Moea Durieux • Préface de Francis Combes
Cette brève « autobiographie », parue en 1906, est l’un des textes politiques de Jack London les plus marquants. Dans ce récit personnel, il retrace le chemin qui le mena à devenir socialiste. Crieur de journaux, pilleur d’huîtres, ouvrier dans une conserverie, employé d’une teinturerie, électricien, vagabond… il nous livre ici les voies qui firent de lui l’auteur engagé si longtemps méconnu. Une plongée au cœur du destin d’un des écrivains américains les plus ambigus.
Né à San Francisco en 1876, Jack London est issu d’un milieu marginal. Il parvient au succès après des années de pauvreté, de vagabondage et d’aventures en écrivant L’Appel de la forêt. Ses nouvelles et ses romans sont souvent des récits de voyage où la nature représente un idéal de pureté face à l’injustice de la société. London a aussi été un militant socialiste très actif et nombre de ses textes, comme Le Peuple de l’abîme, Le Talon de fer, ou Révolution et autres essais – dont est extrait Construire une maison – sont de féroces critiques sociales. Jack London meurt en 1916 à Glen Ellen.
Martine Laval, L’Espresso de Télérama
La dernière découverte des Éditions du Sonneur : un certain Jack London ! Un texte écrit pour une revue américaine que l’on peut enfin lire en français. Ce que la vie signifie pour moi est la confession d’un type ambitieux, qui réalise que le « beau monde » n’est que foutaise. Jack London se rebelle contre ce monde-là, contre son incrédulité de petit gars venu de la rue, il invente le marxisme poétique, dénonce le « monstrueux égoïsme et le matérialisme abruti » de la société. […] Ne vous reste plus qu’à vous jeter sur ce petit livre-ci, et pour une première ou une énième fois, sur Martin Eden, un livre pour la vie !
Marc Endeweld, Témoignage chrétien
Aventurier et écrivain, Jack London (1876-1916) a longtemps cherché le contact avec ce qu’il appelait les gens « vivants ». En vain. « Je suis né dans la classe ouvrière. » C’est par cette simple phrase que l’écrivain américain Jack London entame un court texte d’une force incroyable retraçant sa vie. À travers son ascension sociale fulgurante, ce fervent socialiste, ce « rouge », connaîtra ainsi les gens de peu comme les puissants de ce monde, deviendra même un lettré respecté par ses pairs.
Ce parcours amènera pourtant London à l’épuisement moral : le 22 novembre 1916, l’écrivain meurt d’une crise d’urémie après avoir absorbé une forte dose de morphine. Les Éditions du Sonneur ont eu la bonne idée de traduire ce texte — intitulé sobrement par l’écrivain Ce que la vie signifie pour moi — en l’accompagnant d’une préface. Mais ce texte est bien plus qu’une autobiographie.
« Ayant « réussi » comme « marchand de cerveau », c’est-à-dire « prolétaire intellectuel », et fréquentant les gens d’en haut, il découvre que la vie ordinaire des riches n’est pas vraiment enviable », commente Francis Combes dans la préface. À l’image du titre qu’il a choisi, London met ainsi à nu ses contradictions sociales et politiques avec une grande franchise, laissant poindre une certaine souffrance et sa solitude. […] Une invitation à redécouvir l’œuvre de Jack London, pour qui l’écriture n’était pas un but en soi, mais une façon de dire le sens même de la vie individuelle et collective.
ISBN : 9782916136929
ISBN ebook : 9782373850192
Collection : Ce que la vie signifie pour moi
Domaine : Littérature étrangère, États-unis
Période : XXe siècle
Pages : 48
Parution : 24 septembre 2015