D’un nouveau complot contre les industriels
Stendhal
Dans ce pamphlet écrit en 1825, Stendhal (1783-1842) s’élève contre la suprématie de l’industrialisme, contre la prééminence morale et culturelle que s’arrogent les puissances de l’argent. S’il ne nie pas l’utilité de l’action des industriels et des banquiers, il n’en voit pas l’admirable. Il célèbre en revanche ceux qui, à l’image de lord Byron, Lamartine, Guillaume Tell, Cuvier et Lafayette, savent sacrifier leur propre intérêt à une plus noble cause que leurs rentes.
Anne-Marie Mitchell, La Marseillaise
Publiée en 1825, cette diatribe est lancée contre ceux persuadés que seule l’industrie est synonyme de progrès et que les autres professions sont moins utiles au bien-être de l’homme. Un échantillon du talent d’un écrivain, peu connu pour ses attaques injurieuses : « Pendant que Bolivar affranchissait l’Amérique, mon voisin a gagné dix millions à fabriquer du calicot ; tant mieux pour lui et pour ses enfants. Mais depuis peu il fait faire un journal qui me dit tous les samedis qu’il faut que je l’admire comme un bienfaiteur de l’humanité. Je hausse les épaules. » En 1825, Karl Marx avait sept ans et Engels cinq. Mais, ça, Stendhal l’ignorait ! Comment aurait-il pu savoir que ces deux bambins allaient lutter contre le capitalisme industriel et son mode d’exploitation féodal ?
ISBN : 9782916136363
Collection : La Petite Collection
Domaine : Littérature française
Période : XIXe siècle
Pages : 48
Parution : 21 mai 2011