En l’air et autres chroniques d’altitude
Guy de Maupassant
Préface de Sylvain Tesson
En plus d’être l’immense romancier et nouvelliste que l’on sait, Guy de Maupassant (1850-1893) fut l’un des journalistes les plus importants de son temps. En l’air et autres chroniques d’altitude réunit les articles – enthousiastes – qu’il écrivit sur ses virées dans le ciel : il s’y émerveille des nouvelles perspectives qu’offrent les voyages en ballon, tant pour la science que pour l’imagination.
« Une petite délicatesse, née des noces de la plume et des nuages, un objet littéraire non identifié » selon Sylvain Tesson.
Né le 5 août 1850, Guy de Maupassant abandonne une carrière de fonctionnaire (au ministère de la Marine puis à celui de l’Instruction publique) pour devenir journaliste et écrivain. À 30 ans, la publication de Boule de Suif le rend célèbre. Collaborant avec Le Figaro, Gil Blas, Le Gaulois et L’Écho de Paris, ses quelque deux cents chroniques font de lui l’un des journalistes les plus importants de son temps. Guy de Maupassant meurt le 6 juillet 1893 à l’âge de 43 ans, après avoir sombré dans cette folie qu’il avait décrite dans Le Horla (1887).
Benoît Heimermann, L’Équipe Magazine
Trois textes signés Guy de Maupassant, consacrés au tout début de l’aérostation. Et une expérience vécue en prime. On connaissait l’auteur de Boule de Suif grand amateur de plaisance, on découvre ses capacités de monte-en-l’air. Dans un ballon baptisé Le Horla (comme une de ses œuvres), il accomplit une belle envolée entre Paris et Heyst en juillet 1887. Chapeau l’athlète !
Étienne de Montety, Le Figaro littéraire
C’était le temps où les dirigeables portaient des noms d’œuvres littéraires. Imagine-t-on un avion de ligne baptisé L’Élégance du hérisson ? L’année 1887, un ballon prit le nom du Horla, et naturellement le président de l’Union aéronautique de France invita l’auteur, Maupassant, à voyager à son bord. Rien d’une promenade de santé, une véritable expédition scientifique et littéraire. Les accidents étaient encore fréquents et les observations nécessaires. Maupassant savoure le privilège d’être parmi les premiers écrivains à contempler la France du ciel. Il réserve ses impressions au Figaro. « Le Seine semble un gros serpent roulé, couché, immobile, dont on n’aperçoit ni la tête ni la queue. Elle vient de là-bas, elle s’en va là-bas. » L’écrivain a quelques étourdissements, quelques frayeurs, mais n’a de cesse qu’il ne s’émerveille, saluant « cette Terre que nous quittons, à laquelle nous ne tenons plus par rien et qui a l’air d’une carte géographique peinte ». En l’air, c’est au fond un conte de la bécasse, mais vu de la bécasse en vol.
ISBN : 9782373851779
Collection : La Petite Collection
Domaine : Littérature française
Période : XIXe siècle
Pages : 96
Parution : 9 mai 2019