La Vie et l’Œuvre d’un pionnier du cinéma

Lily et ses livres

Les Éditions du Sonneur ont eu l’excellente idée de republier, dans leur Petite Collection, les souvenirs de Georges Méliès au plus proche du manuscrit initial de 1937. Ces souvenirs rédigés à la troisième personne du singulier — Méliès voulait à tout prix éviter le « je » — témoignent de l’extraordinaire passion de cet homme visionnaire, hors du commun, pour le cinématographe. Passion semée d’embûches : n’oublions pas que lorsqu’il se lance dans cette aventure, Louis Lumière vient à peine de présenter son premier appareil cinématographique lors de ce qu’il sera convenu d’appeler la « séance historique ». Nous sommes en 1895, Méliès tout émerveillé par ces prises de vue animées demande à Lumière de lui vendre un des ces appareils, sans succès… Qu’à cela ne tienne, il se lance aussitôt dans la construction de sa première caméra… On imagine mal de nos jours toutes les difficultés qu’il rencontra pour trouver les pièces nécessaires à l’élaboration d’une puis de plusieurs caméras (sans cesse améliorées), dans la recherche et l’obtention de pellicules, quasi introuvables à l’époque, puis dans l’élaboration de tout un système encore totalement inexistant pour perforer les films mais aussi pour les développer ! Un véritable calvaire qui jamais pourtant n’eut raison de sa passion, pour certains certainement totalement folle.

Christine Bini, La Cause littéraire

On passe un vrai beau moment de lecture avec La Vie et l’œuvre d’un pionnier du cinéma. On y découvre l’aventure formidable d’un génie, d’un entrepreneur, d’un artiste. On y décèle aussi toute la tendresse d’un homme, d’un père.